Comme chaque année au 1er janvier, les banques réajustent leurs tarifs… Et force est de constater que les frais bancaires sont en constante augmentation ! Pourtant, deux tiers des Français se disent prêts à changer de banque si cela pouvait leur permettre de réaliser au moins 150 euros d’économies par an (selon un sondage OpinionWay), en passant par exemple à la banque en ligne en 2018 . Découvrez comment évoluent les frais bancaires en cette nouvelle année.
Une minorité de français connaissent le tarifs des banques
Malgré l’apparition d’un certain nombre d’applications qui permettent de consulter rapidement ses comptes (tels que Linxea, Nestor ou Bankin), et malgré la possibilité de consulter facilement ses relevés bancaires, un sondage OpinionWay pour Fortuneo publié le 9 janvier 2018 montre que seuls 21 % des sondés savent ce que leur coûte réellement leur banque (25% admettent même n’en avoir aucune idée !). Pourtant, les frais bancaires représentent un sérieux motif d’insatisfaction et de nombreux particuliers admettent avoir changer de banque à cause de tarifs qu’ils jugent trop élevés.
Ce sondage est l’occasion pour les banques en ligne et notamment Fortuneo de mettre en avant sa compétitivité d’un point de vue tarifaire. Par exemple, en 2017, 54 % des clients de Fortuneo n’ont payé aucun frais bancaire. Le montant moyen réglé s’élevait à 10,10 euros.
Des frais bancaires moyens à 200€ en 2018
Tous les ans au mois de janvier, les clients reçoivent leurs relevés annuels de frais bancaires. Après deux années de forte hausse en 2016 et 2017, la progression des frais bancaires devrait être plus modérée en 2018. En effet, les Français devraient payer environ 194 euros de frais bancaires cette année, un montant assez proche de celui constaté en 2017. Cette baisse s’explique notamment par l’arrivée sur le marché de nouveaux acteurs « casseurs de prix » tel que la néobanque Orange Bank . Selon les spécialistes, le début d’année est le bon moment pour faire jouer la concurrence car les banques multiplient les offres de bienvenue et sont prêtes à faire des efforts pour fidéliser leurs clients et en attirer de nouveaux.
En 2018 et pour la première fois depuis 2013, le nombre de banques facturant des frais de tenue de compte n’augmentera pas. Ceux-ci s’établiront à 18,50 euros, soit une hausse de 2,2 % par rapport à l’année précédente. Ainsi, 19 banques ne réclameront pas le paiement de frais de tenue de compte en 2018. Parmi elles il y a notamment le Crédit Agricole, LCL mais aussi Orange Bank.
Les opérations exceptionnelles coûteront plus cher
Si les tarifs de banque au quotidien resteront globalement inchangés, certaines opérations devraient coûter plus chers ! Parmi les opérations concernées figurent notamment : les opérations réalisées en agence, les opérations exceptionnelles et les opérations de transfert de produits d’épargne.
Plus précisément, les virements occasionnels qui sont réalisés en agence seront en moyenne facturés 4 euros chacun contre 3,80 euros en 2017. Certaines banques comptent également sanctionner les comptes inactifs en augmentant la facture pour les clients peu autonomes ou qui transfèrent leur épargne vers un autre établissement. A titre d’exemple, il faut désormais régler des frais d’un montant de 80 euros en moyenne pour transférer un PEL. En cas de changement de banque, il peut alors être judicieux de demander à la nouvelle banque de prendre en charge les frais de transfert de votre épargne. Les frais de tenue de compte inactif seront eux aussi en hausse de 4 % cette année, à 29,40 euros en moyenne contre 28 euros en 2017. La quasi-totalité des banques traditionnelles se sont alignées sur le plafond légal fixé à 30 euros. Seules quatre d’entre elles se situent en deçà de ce plafond.
Concernant les banques en ligne, certaines factureront des frais supplémentaires si la carte bancaire n’est pas assez utilisée. Orange Bank prélèvera 5 euros par mois aux clients qui effectuent moins de trois opérations par carte ou paiement mobile chaque mois.
En octobre dernier, l’association 60 millions de consommateurs dénonçait des frais bancaires disproportionnés. Ainsi, le 12 décembre 2017, Bercy a demandé la réalisation d’un « état des lieux des frais bancaires » au Comité consultatif du secteur financier (CCSF). Les résultats de cette analyse sont édifiants : en cas de recouvrement d’une somme limité, « les frais bancaires deviennent aussi élevés que la somme due », a précisé Joël Giraud, rapporteur de la commission des Finances de l’Assemblée nationale. Pour amoindrir le montant de ces frais, ce dernier a proposé un amendement au budget rectificatif 2018. La mesure a été adoptée par le Parlement mais le plafonnement des frais bancaires n’entrera pas en vigueur avant janvier 2019. D’ici là, il est vivement conseillé d’utiliser un comparateur en ligne pour faire jouer la concurrence et obtenir les meilleurs tarifs.