La crise actuelle causée par la pandémie de Covid-19 impacte de nombreux secteurs : le système hospitalier, le tourisme, mais aussi l’immobilier. En effet, les statistiques de la construction ont été publiées ce mercredi 28 octobre : elles montrent que le nombre des mises en chantier, ces douze derniers mois, est en recul de 5,6 % par rapport à la même période de 2019.
L’année 2020 ne sera certainement pas la meilleure pour le crowdfunding immobilier. En mars dernier, le président Emmanuel Macron annonçait le premier confinement, qui durera un mois et 25 jours. D’autant de temps durant lesquels les projets sont restés à l’arrêt… Et d’autres n’ont pas pu voir le jour. Aujourd’hui, alors qu’un reconfinement vient d’être annoncé – mais cette fois, le secteur de la construction n’est pas impacté par cette nouvelle crise puisque les chantiers pourront continuer – c’est l’heure du bilan. En ressort que les retards de remboursement sont plus fréquents (mais pas les défauts de remboursement), mais surtout, que le nombre de mises en chantier (pour le secteur immobilier dans sa globalité) a fortement diminué…
Des retards plus importants dans le crowdfunding immobilier
On peut se réjouir du fait que, pour l’instant, selon une étude Fundimmo-Hello Crowdfunding, le taux de défaut moyen est resté faible pour les projets de crowdfunding immobilier. Au premier semestre 2020, il était de 0,74 % (contre 0,57 % à la même période de 2019, une augmentation donc très légère). Mais à cause du confinement, les retards de remboursement sont plus fréquents : environ +10 % de retard de moins de six mois, et +10% aussi pour ceux de plus de six mois. Ces retards engendrent une hausse des taux, mais aussi des risques liés au crowdfunding – puisqu’il y a, nous le rappelons, un faible risque de perte en capital. Mais ce qui est plus inquiétant, ce sont les statistiques de construction…
Des statistiques de construction préoccupantes
Le nombre de mises en chantier s’établit ainsi à 386 500 sur la période des neuf premiers mois de 2020 : c’est 5,6 % de moins par rapport à la même période de 2019. Celui des permis de construire délivrés est, lui, de 393 300 : un recul de 10 %. Cela fait de nombreux logements qui ne seront pas construits demain. Ces statistiques inquiètent ainsi les professionnels de l’immobilier : selon la Fédération française du bâtiment, l’activité du logement neuf pourrait reculer de 23 % en 2020, par rapport à 2019. Ces mauvais chiffres pourraient impacter directement le crowdfunding immobilier : avec moins de logements à construire, il y aura moins de projets présentés au grand public ces prochains mois.
Cette baisse du nombre de projets est d’autant plus inquiétante que de plus en plus d’épargnants sont attirés par le crowdfunding immobilier. En effet, la rémunération de ce placement particulier est alléchante : le taux du Livret A est descendu en février dernier à 0,50 % (net), pendant que le rendement annuel moyen de l’investissement dans le crowdfunding immobilier a atteint 9,4 % (brut), toujours selon la même étude. Il faut dire que cette baisse de la rémunération des livrets pousse les épargnants à investir dans d’autres secteurs, comme la pierre.
De nouvelles précautions à prendre avant d’investir
Mais si de moins en moins de projets sont présentés, le risque est de brader la qualité : les différentes plateformes de crowdfunding immobilier sont là pour trier les projets à présenter aux épargnants. Homunity, par exemple, est l’une des plateformes qui trie le mieux ses projets, pour un taux de défaut toujours à 0%. Si le nombre de projets risque de se faire plus rare, le risque, pour les épargnants, est de se tourner vers d’autres plateformes moins regardantes sur la qualité des projets… et donc plus risquées. Nous conseillons donc aux épargnants de ne pas se précipiter avant de choisir un projet : pour bien investir dans le crowdfunding l’immobilier, vous pouvez consulter notre article sur les plateformes de crowdfunding.